dimanche 24 avril 2022

Entre biblique et systémique : des extraits passionnants qui font réfléchir



- Extrait "de sur les traces de la Source des paroles de Jésus (Document Q) de Frédéric Amsler

Lien : https://www.evangile-et-liberte.net/elements/horserie/001.html

Le royaume de Dieu est le centre de gravité du message de Jésus selon la Source. Le terme de royaume au sens technique de royaume de Dieu apparaît en effet à dix reprises de manière sûre (Q 6, 20 ; 7, 28 ; 10, 9 ; 11, 2b.20 ; 12, 31 ; 13, 18.20.28-29 ; 16, 16) et encore cinq fois (notamment 11, 52 ; 17, 20-21) avec un certain degré d’incertitude. A la différence de la conception commune juive antique, il ne s’agit pas, dans notre Source, d’un royaume au sens politique du terme. Il ne se présente nullement comme une restauration d’Israël en tant qu’entité politique, nationale, ethnique et collective. Il n’est pas non plus le résultat d’une guerre cosmique et eschatologique comme chez les Esséniens. Il semble tout au contraire surgir là où on ne l’attend pas, au creux des relations interpersonnelles qui se tissent dans la vie quotidienne (// la systémique mettant en relief les lois d'équilibre). Ce document le montre dans tout ce qu’il a de paradoxal, de choquant et d’insaisissable.

Dans la Source, le royaume est un mode d’existence nouveau, idéal, utopique, qui engage corps et âme dans tous les instants de la vie. Le Document Q dévoile comment, à travers Jésus et ceux qui l’imitent, le royaume de Dieu se fait présent. En ce sens, le royaume est une métaphore de la relation pleine et entière que l’être humain peut entretenir avec Dieu. Il est la réconciliation de toute la personne avec le Père.

La condition de cette réconciliation est un décentrement radical de soi. Pour accéder au royaume, il faut convertir non seulement son âme et son intelligence, mais aussi son corps en lui imposant un nouveau mode de vie, celui du pauvre. A l’instar de l’expression “ royaume de Dieu ”, l’appellation “ pauvre ” est une désignation traditionnelle du fidèle authentique dans le judaïsme antique et notamment à Qumrân (voir 4 Q 259). Selon la Source, “ pauvre ” est un des termes techniques par lesquels se désignent les fidèles de Jésus. Le pauvre n’est pas simplement le non-riche, c’est plus radicalement celui qui, par sa vie à l’imitation de Jésus, préfigure le royaume. Il est celui qui s’est dépouillé de toutes ses sécurités, qu’elles soient matérielles, philosophiques, psychologiques ou morales. Cette nouvelle conscience de soi que le “ pauvre ” met en évidence se caractérise par un renoncement absolu à la vengeance et par l’amour des ennemis. La condition de disciple n’est par conséquent pas liée à une confession de foi ou à un rituel, mais réside dans la mise en pratique des paroles de Jésus (Q 6, 49 “ Pourquoi m’appelez-vous : Seigneur, Seigneur, et ne faites-vous pas ce que je dis ? ”).


- Extrait de "Jésus et Marie : le grand amour… vraiment" de René Guyon

Lien : http://www.garriguesetsentiers.org/article-jesus-et-marie-le-grand-amour-vraiment-80632534.html

"Jésus a douze ans ; il est donc proche du jour où il deviendra Bar Mitsvahfils du commandement  1, c’est-à-dire considéré comme adulte et en mesure de se conformer aux 613 commandements de la loi de Moïse.

C’est dans ce contexte que l’évangile de Luc le montre en train de débattre avec les Docteurs de la Loi dans le temple de Jérusalem, alors que ses parents le cherchent depuis trois jours. Luc précise, non sans humour sans doute, qu’il posait des questions aux docteurs et que ceux-ci étaient stupéfaits de son intelligence et de ses réponses ! Jésus s’y comporte donc bien en adulte. C’est pour cela qu’à sa mère qui lui fait part de sa détresse et lui dit « mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? » il répond qu’en tant que jeune adulte (et non plus enfant ) il doit « être aux affaires de [son] père »… Il insinue aussi – vertement sinon méchamment – qu’ayant vécu en tant qu’actrice principale l’Annonciation de l’ange Gabriel et tous les épisodes précédents de cet évangile elle ne devrait pas être surprise par cet événement : « ne saviez-vous pas que je dois être ? » (le pluriel du verbe englobe Joseph, qui est le grand muet des évangiles)…

Luc prend d’ailleurs soin d’encadrer cet épisode par les mentions « l’enfant grandissait, se fortifiait et se remplissait de sagesse » (2,40) puis « Jésus croissait en sagesse, en taille et en grâce devant Dieu et devant les hommes » (2,52) : Jésus est bien passé de l’enfance à l’âge adulte dans cette péricope.

Et sa première parole – parole d’adulte – remet vertement sa mère à sa place : « De quoi te mêles-tu ? ».

Bien sûr vous pouvez, amis lecteurs, me faire remarquer qu’aussitôt Luc croit bon de rajouter : « Jésus redescendit avec eux et il leur était soumis » !

Mais le fait est là : Marie ne comprend déjà plus son fils, qui lui échappe !


C’est la seule rencontre entre Jésus adulte confirmé et sa mère, au deuxième chapitre de l’évangile de Jean. On note immédiatement deux éléments importants : d’une part Marie y est appelée « la mère de Jésus » et son fils l’appelle « Femme », d’autre part il est évident qu’ils ne sont pas venus ensemble à ces noces : « La mère de Jésus y était. Jésus aussi fut invité » (2,1-2).


Elle lui dit : « ils n’ont pas de vin ». Notez au passage, amis lecteurs, qu’il n’est pas dit « ils n’ont plus de vin », lecture extrêmement terre-à-terre de cette intervention que font certains. Je vous laisse imaginer la portée spirituelle de cette affirmation catégorique de Marie.

Notre sujet nous oblige à nous arrêter sur la réponse de Jésus, que la Bible de Jérusalem “traduit” par « que me veux-tu, femme ? », en grec « ti émoï kaï soïgunaï, littéralement : « Quoi à moi et à toi, femme ? »

On a – évidemment – beaucoup travaillé dans les milieux catholiques pour gommer la virulence de cette réponse de Jésus (qui est censé être un fils parfait vis-à-vis de sa mère !). Regardons donc rapidement les occurrences de cette phrase dans la Bible (car il y en a plusieurs !) :

Dans le nouveau Testament Marc 5,6-7 (parallèle en Luc 8,28) : Voyant Jésus de loin, il (l’homme de Gérash possédé d’un esprit impur) accourut, se prosterna devant lui et cria d'une voix forte : « Qu’y a-t-il entre moi et toi,  Jésus, fils du Dieu Très-Haut ? Je t'adjure par Dieu, ne me tourmente pas ! »

Dans le premier Testament Juges 11,12 : Jephté envoya des messagers au roi des Ammonites pour lui dire : « Qu'y a-t-il entre moi et toi pour que tu sois venu faire la guerre à mon pays ? » ; 1Rois 17,18 où [la maîtresse de maison] dit à Élie : « Qu'y a-t-il entre moi et toi, homme de Dieu ? Tu es donc venu chez moi pour rappeler mes fautes et faire mourir mon fils ! ». Il en est de même en 2Rois 3,13, en 2Chroniques 35,21, en 2Samuel 16,10 et 19,23.

Comment peut-on affirmer que cette réponse est soft et filiale ? Jésus dit clairement à sa mère, une nouvelle foi : « De quoi te mêles-tu ? ».


Nous abordons là, dans les synoptiques, des épisodes de la vie publique de Jésus (les seuls où Marie apparaît) qui ont donné lieu à bien des commentaires sur deux points fondamentaux : la relation entre Marie et Jésus (sujet de cet article) et l’évocation des frères et sœurs de Jésus.

Le combat (le mot n’est pas trop fort) relatif à l’existence ou non de ces frères et sœurs ne finira sans doute jamais, car reconnaître leur existence supposerait pour l’Église catholique l’abandon de pans entiers de la mariologie, aussi bien dogmatique que pieuse : virginité perpétuelle de Marie, modèle de celles qui ont fait vœu de chasteté (ou même seulement de célibat), rôle quasi nul de Joseph qui ne devait pas « souiller » la femme qui avait donné naissance au fils de Dieu et – un pape l’a dogmatisé… dix-huit siècles plus tard – qui a bénéficié d’une conception immaculée, etc.

Pourtant les frères de Jésus sont clairement mentionnés en Marc 6,3 : « Celui-là n'est-il pas le charpentier, le fils de Marie, le frère de Jacques, de Joset, de Jude et de Simon ? Et ses sœurs ne sont-elles pas ici chez nous ? ».


Quant à la conversion de ses frères, on peut en juger en lisant Jean 7,3 : Ses frères lui dirent : « Passe d'ici en Judée, que tes disciples aussi voient les œuvres que tu fais : on n’agit pas en secret quand on veut être en vue », alors que juste avant Jean avait mentionné que « Jésus (…) n’avait pas le pouvoir de circuler en Judée parce que les juifs cherchaient à le tuer ». Voilà des frères qui veulent envoyer leur frère au “casse-pipe” et qu’on ne peut confondre avec des disciples ! Jean le note encore en disant : « Pas même ses frères ne croyaient en lui. » (Jean 7,5) 

N’est-ce pas clair ? Disciples et frères, combats différents…

Nous arrivons ainsi au cœur de la réflexion sur les rapports entre Marie et Jésus, car on est obligé de remarquer que Marie est toujours liée à ses fils et filles, les frères et sœurs de Jésus.

Visiblement il ne vit ni avec sa mère ni avec ses frères comme le suggère Marc 3,20-21 : « Il vient à la maison (à Capharnaüm) et de nouveau la foule se rassemble (…) et les siens, l'ayant appris, partirent pour se saisir de lui, car ils disaient : “Il a perdu le sens”» Dans les siens il y a Marie.

Suivent les versets fameux où Jésus est dans « la maison » évoquée à l’instant quand on lui dit : « ta mère et tes frères sont là dehors et cherchent à te parler » ; il répond : « Qui est ma mère et qui sont mes frères ? » et tendant la main vers ses disciples il dit : « Voici ma mère et voici mes frères. Car quiconque fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là m’est un frère et une sœur et une mère » (Matthieu 12,48-50).

Je résume la réponse de Jésus : « en voulant me détourner de ma mission ma mère et mes frères et mes sœurs ne font pas la volonté de mon Père qui est aux cieux » !

On a dans cet épisode deux informations fondamentales : la distinction claire entre les frères de sang et les disciples, ainsi que la manifestation évidente de l’antagonisme entre Jésus et sa famille, y compris Marie, elle qui pourtant a vécu l’Annonciation, la Visitation, la visite des Mages, la Présentation au Temple, le Recouvrement au Templetous ces événements qu’elle « gardait dans son cœur », comme aime à le dire Luc. Elle ne devrait pas être aussi étonnée par le comportement de son fils.

Parlons encore plus clairement : Jésus considère que sa mère, ses frères et ses sœurs s’opposent à sa mission et y font donc obstacle !

Encore une fois Jésus répond, à propos de sa mère : « De quoi se mêle-t-elle ? ».

J’ai écrit (il y a déjà quatre ans !) un article intitulé Marie, fille de Sion et mère des chrétiensauquel je vous suggère de vous reporter, amis lecteurs.

J’y proposais une lecture symbolique et théologique de cet épisode, Marie et le disciple aimé étant les représentants respectifs du judaïsme (Marie fille de Sion) et du futur « peuple chrétien » (le disciple).

Faire une lecture fondamentaliste de cet épisode (considéré alors comme « historique ») qui montre Marie au pied de la Croix n’est à mon avis (comme pour celui de Cana) pas souhaitable, même si elle apporterait de l’eau à mon moulin en montrant que les relations de Jésus avec ses frères et sœurs étaient à ce point détestables qu’il a remis sa mère au disciple bien-aimé et non à eux…

En effet, les trois synoptiques contredisent Jean et précisent explicitement et de façon unanime que les personnes présentes se tenaient à distance (et non pas au pied) de la croix : il y avait là de nombreuses femmes qui regardaient à distance, celles-là même qui avaient suivi Jésus depuis la Galilée et le servaient, entre autres Marie de Magdala, Marie, mère de Jacques et de Joseph et la mère des fils de Zébédée (Matthieu 27,55-56 ; parallèle en Marc 15,40-41 et Luc 23,49). Il est bon de noter que Marie mère de Jésus n’y est pas citée, alors qu’on y trouve sans contestation possible Marie de Magdala qui est citée par Jean.

Ce n’est pas cet épisode qui permettra d’apporter de l’eau au moulin des théoriciens du grand amour entre Jésus et Marie, cette dernière y étant encore appelée « femme » et tout à fait « désincarnée ».

On ne doit pas exclure, me semble-t-il, qu’après la mort de Jésus Marie soit restée avec ses enfants et se soit rapprochée – avec eux – des disciples pour essayer de comprendre avec ceux qui avaient fait confiance à son fils les événements qui venaient de se passer et se protéger de l’extérieur (Actes 1,14 : c’est là la dernière mention de Marie dans les Écritures chrétiennes). Elle était sans doute présente au Cénacle le jour de la Pentecôte juive et aux événements décrits dans les Actes des Apôtres (chapitre 2) ; il semble alors que ses frères ont commencé (enfin) à croire en Jésus et on les retrouve ici et là dans les Actes, alors que Marie disparaît totalement."

Nous avons fait une étude rapide mais exhaustive des épisodes où la mère de Jésus apparaît dans les évangiles. Nous l’avons vue au Temple, à Cana, cherchant son fils et enfin au pied de la Croix : à chaque fois elle s’est trouvée en opposition avec lui, et lui avec elle ; à chaque fois – sauf à la Croix – Jésus a eu des mots très durs pour elle ; à chaque fois elle s’est tue ou a dit aux servants : « faites ce qu’il vous dira ! », ce qui est aussi une façon de ne plus se mêler de l’affaire. Où sont la Marie et le fils aimant et docile que nous décrivaient et nous décrivent encore bien des ouvrages pieux, sur papier ou sur toile ? Où est le Jésus fils parfait d’une mère parfaite de l’iconographie sulpicienne ?



lundi 5 avril 2021

L’agneau de Dieu, tout simplement le corps affirmé du Divin


Le 5 Avril 2021

Au fil de notre exploration de cœur et de raison, la systémique nous rapprocherait de l’œuf fécond du savoir en cette journée de Pâques et de Résurrection christique.

Ainsi, le mystérieux enfant de l’apocalypse révèlerait enfin son identité et il ne s’agirait pas que de Jésus mais de l'esprit Divin incarné. Certes, Jésus serait l'agneau immolé, le corps divin épuré des problématiques adamiques sacrificielles. Jésus aurait porté beaucoup des problématiques collectives il y a 2000 ans = les pêchés du monde. Jésus aurait porté le pôle adamique sacrificielle de l'humanité trop au service du pôle pré-adamique égotique (par la force des choses). C'était la condition pour préserver les justes. Toutefois, Jésus ne pouvait pas épurer, à lui seul, dans son cœur sacrificiel l’ensemble des souffrances égotiques lors de sa première venue. Le couple divin ( Esprit archangélique/divin + Femme de Terre/mère des justes) n’était pas encore assez avancé dans son parcours de vérité pour s'incarner parfaitement lors de la première venue du fils de Dieu. Il fallait que le couple divin évolue dans ses dynamiques d’équilibre et de sagesse pour pouvoir épurer de toute souffrance collective le corps entier de Jésus lors de sa deuxième venue (agneau immolé). 

Cet enfant de l’apocalypse ne symboliserait donc pas que l’homme Jésus mais l’esprit affirmé (s'incarnant) de Dieu 2000 ans plus tard. Il résulterait de l’équilibrage harmonieux de la famille de Dieu composé des 12 esprits angéliques polarisés. 

Ainsi, Jésus serait le fils unique de Dieu portant les problématiques sacrificielles adamiques. Marie de Terre porterait la conscientisation des justes adamiques polarisés. En se réveillant, cette femme/épouse de Dieu (femme de l'apocalypse/relation de couple polarisé) conduirait le monde égotique à s'effacer. Ainsi, le savoir polarisé équilibrant (raison = coeur) serait restitué au monde yang et l'humanité se désaliénerait d'un faux savoir de cœur unifié yin. Jésus deviendrait le corps yang puissant épuré de toute problématique pouvant abriter l'esprit Divin en tout homme (Jésus= lampe de l'esprit divin (référence biblique)   

La femme et l’agneau de l’apocalypse seraient ainsi la femme (raison) et le fils (corps/coeur) de l'esprit divin s'incarnant. Selon la hiérarchie des systèmes polarisés, l’esprit du Divin serait yin angélique et son corps serait yang . Ainsi, la femme aurait bien des étoiles angéliques yin sur la tête et la lune des 144000 hommes justes sous les pieds. De même l’agneau de Dieu serait le corps immolé de Jésus épuré de toute problématique de l'humanité. La symbolique est forte et elle manifeste l’action d’affirmation puissante émergeant de cette naissance énergétique. A ces hauts niveaux de conscientisation de systèmes (divins), l’enfant n’est logiquement et systémiquement non seulement physique mais également non manifesté. Ainsi, l’expression « l’enfant fut aussitôt amené auprès de Dieu (père/esprit) et de son trône » prendrait tout son sens. Il s’agirait du corps affirmé de Jésus se réveillant et dont il prendrait "conscience" dans la matière. Cet esprit divin, lors de son « auto-accouchement » ferait naître dans la matière l’enfant symbolique qui ferait paître avec un sceptre de fer toutes les nations. Il s’agirait de la naissance de l’affirmation juste au travers d'un Jésus libéré. Cette image de l’agneau renverrait au sang du corps de Jésus coulant dans les douleurs des combats intérieurs. Dans ce sang ferreux, les justes de Terre yang pourraient y laver leurs "vêtements de lin" dans les résonances de ce qui jouerait en amont pour la  « Jérusalem symbolique » yin. Les hommes de Terre auraient prêté leurs 144000 expériences de sagesse au Divin. Celui-ci aurait ainsi fait synthèse dans la Jérusalem symbolique pour se réveiller et accoucher de sa réelle identité. Rayonnant de toute sa puissance, par effet systémique et énergétique, le corps abouti et affirmé du divin protégerait désormais de son sceau les 144000 justes pendant leurs expositions aux systèmes déséquilibrés "hors du temple".  Le sang de l’agneau aurait d’ailleurs revêtit  les portes des maisons au sortir d’Egypte pour donner de la force  au peuple de Dieu. La symbolique de la puissance d’affirmation est encore très parlante. 

Dans le chapitre sur l'apocalypse, l'épuration des forces égotiques par le sang de Jésus (fils d'homme) serait suggérée par les coupes des fléaux versés dans les fleuves et les mers, par l'étoile tombée dans la mer (absinthe = régulation des cycles/eau amère), par un dragon versant des eaux importantes derrière la femme (règles abondantes/accouchement symbolique du Divin), potomanie du fou de la nef etc.....

Sciences et Foi se rejoindraient en toute logique et mérite.

Par le biais de ces compréhensions, on comprendrait mieux pourquoi le sacrifice de l'agneau de Abel serait accepté et pourquoi l’offrande des récoltes de Cain ne conviendrait pas. Abel offrirait sa personne et sa sagesse au travers de son troupeau. Dieu pourrait ainsi reconnaître son fils condamné dans l’agneau doux et fort se sacrifiant et souffrant dans son corps pour les hommes les plus justes !

Dans la Genèse, il est évoqué l’agneau : « Où est l'agneau pour le sacrifice ? » Abraham répond que l'agneau est celui qui sera donné par Dieu : « Dieu y pourvoira. » L'agneau viendrait du sein de Dieu (Jésus), de cette femme révélant  son amour pour ses enfants dans l’apocalypse.

Le "trône de Dieu et de l’agneau" ferait ainsi allusion à l’esprit et au corps Divin réunis dans un équilibre complémentaire parfait (esprit divin + corps épuré/immolé de Jésus). Dans ce monde de matière, l’harmonie résulterait d’un équitable partage 50/50 entre ciel et terre, entre esprit et corps, entre cœur et raison. On serait ainsi loin des déséquilibres spirituels, interprétations religieuses, politiques de l’extrême unifié. On serait loin encore de l’esprit cathare séparant un Dieu de l’âme et un Dieu de chair (le trône de Dieu (âme) et le trône de l'agneau immolé (corps). La vérité pourrait-elle alors se déduire de la compréhension de la dimension déstructurante de codes unifiés dans un monde polarisé ?

En conclusion, la raison de Marie de Terre et des 144 000 justes et le corps pur des 12 cœurs angéliques polarisées permettraient à l’esprit divin de s’incarner dans un corps en aboutissement d’un monde en équilibre.

Les esprits angéliques polarisés ne pourraient descendre totalement dans la matière qu’en fin d’équilibrage parfait. D’essence d’amour inconditionnel également, les esprits angéliques polarisés et les hommes justes devaient s’affirmer progressivement dans le ciel ( = l’esprit) et sur Terre ( = corps) auprès des esprits égotiques et hommes unifiés démasqués progressivement par l'esprit d'amour Divin. L'intégration des expériences d'apprentissage devait se faire progressivement. Eve et Adam l'avaient douloureusement expérimenté même s'ils avaient courageusement eu raison d'engager ce mouvement d'avancement. L'intégration du savoir ne rend pas malade ! C'est son intégration désorganisée et non nuancée qui rendrait fou. MAINTENANT, l'arbre de vie est accessible aux hommes polarisés qui ont touché courageusement, progressivement et logiquement (car curieux de nature dans leur essence de savoir yang) à l'arbre de la connaissance dans le Jardin d'Eden.  Les 12 esprits angéliques polarisés auraient donc accepté de rester dans le ciel (l'humilité et la discrétion) pour venir en aide graduellement au corps Divin et aux justes soumis/sacrifiés aux codes unifiés (égocentrés) d’une Terre non encore équilibrée.

Marie de Terre et les justes s’éveilleraient ainsi progressivement depuis leur naissance dans ce monde car ils auraient la solidité de cœur/mental et l'expérience des hommes sages de Terre en héritage. Ainsi, les esprits angéliques polarisés s’incarneraient doucement. Le corps endurant et l'esprit affirmé de Dieu s’élèveraient progressivement pour libérer les enfants et les cœurs angéliques les plus justes et aimants de ce monde polarisé, ce monde retrouvant alors et enfin son essence Edénique ....

mercredi 17 février 2021

Image du déséquilibre systémique : "tes désirs se porteront vers ton mari mais il dominera sur toi ".


Le 17 Février 2021

La dynamique d’un système polarisé/couple et de haute conscientisation, soumis à l’élaboration d’un lourd matériel traumatique, est imagée dans un des versets de la bible. Ce processus se traduirait par la chute symbolique d’ Eve et Adam d’un espace de fonctionnement unifié ( jardin d’Eden) vers un espace de fonctionnement polarisé (hors jardin d’Eden).


Verset 3.16 : « Il (Dieu) dit à la femme: J'augmenterai la souffrance de tes grossesses, tu enfanteras avec douleur, et tes désirs se porteront vers ton mari, mais il dominera sur toi. ».

Ce verset de la Genèse 3.16 aborde les lourds apprentissages débutants pour Adam et Eve lorsqu’ils sont chassés du Jardin d’Eden. Ainsi, dans ces premiers temps de transformation d’une vie unifiée (vie sans effort) en une vie polarisée (vie dans l'expérimentation), le travail d’adaptation actif n’était pas négligeable. Le système polarisé du premier couple était de haute conscientisation car il avait touché à l’arbre de la connaissance. Ce système d’apparence unifiée (connaissance universelle mais de surface/théorique) était donc très pollué par le lourd matériel traumatique des premiers apprentissages d’un monde polarisé. Les dysfonctionnements du système se seraient alors traduits par une expression exagérée de la nature de leur polarité. La polarité Féminine aurait alors été sollicitée excessivement dans sa posture réceptive lorsque le système couple aurait été malmené dans ses premiers ajustements archaïques. La Féminine aurait alors pris l’apparence d’une femme soumise avec des paralysies dans son affirmation juste et dans son ressenti protecteur vis-à-vis d’elle. A l’opposé, la polarité masculine aurait vu également sa nature actrice/impliquée s’amplifier de manière dangereuse. Le pôle masculin aurait alors pris l’apparence d’un être intrusif et dominant avec une expression débordante de son affirmation. Donc dans un haut système de conscientisation étroitement lié et débutant, gravitant dans un cadre nouveau, le pôle Féminin et le pôle masculin seraient fortement parasités dans leur attraction respective. L’un traduirait ses difficultés d’ajustement dans une aimantation forte très passive (soumise), l’autre le ferait dans une aimantation forte très active (agressive). Cette dynamique de la logique des systèmes polarisés des premiers temps de la genèse expliquerait, de manière troublante, alors ce verset « tes désirs se porteront vers ton mari (Eve), mais il dominera sur toi ».

Les parasitages unifiés, séparant le couple polarisé, s’exprimeraient dans les interactions avec des systèmes unifiés (pré-adamiques). Ainsi, le rééquilibrage devrait passer par la désaliénation des hommes polarisés adamiques vis-à-vis des influences unifiées des hommes pré-adamiques. Le pôle dominant des êtres unifiés (à charge traumatique donc signifiante ) aurait beaucoup d’emprise sur le pôle polarisé/réceptif/ influençable tant que les problématiques collectives ne seraient pas totalement réglées. Telle une sirène, l’être unifié capterait pendant longtemps l’être polarisé (Féminine ou masculin) au travers des codes facilitants de l’ego. Il pourrait le faire et appuyer sur la faille tant que l’être polarisé aurait un minimum de charges traumatiques et des fragilités narcissiques à régler.

Ainsi, l’artifice de la beauté extérieure et du partage éphémère dans des codes du plaisir/ sans mérite seraient les outils à disposition des systèmes dysfonctionnels. Leur essence unifiée leur donnerait ces outils tricheurs pour attirer les systèmes polarisés (adamiques). L ange Samael n’était-il pas très beau ? De nature unifiée, les systèmes égocentrés porteraient une charge traumatique s’enkystant et ne pouvant se résorber. Ces êtres unifiés verraient ainsi en miroir inversé. Ils seraient convaincus d’avoir les bons codes, les bonnes valeurs et d’être des personnes fonctionnelles. Ils se reconnaitraient comme la vraie moitié complémentaire d’une polarité de nature différente d’elle (que ce soit dans un système couple/professionnel/familial/amical…). Par loi d’attraction, ces êtres unifiés/abusifs seraient fortement attirés par la nature généreuse d’êtres polarisés en équilibrage. Dans leurs pensées intuitives, ces êtres pré-adamiques (système de basse conscientisation) seraient dupés par des systèmes égotiques à plus haute endurance (mais égotique) qu’eux (esprit de la bête).