samedi 18 novembre 2017

Upside down (partie 1) : Fiction ou réalité sur la mission d'un système polarisé ?


Capsule Vidéo Youtube ajoutée le 18 Novembre 2017

Upside down est un film sorti en 2012, l’année du portail. Il a été écrit par Juan Solanas et produit par Alex Mc Dowell. Aujourd’hui, j’aimerai porter votre attention sur cette histoire. Elle détient, selon moi, en son cœur le secret de la dynamique âme jumelle. Tout au long de la trame du scénario, il s’affiche de nombreuses symboliques condensées en sens et en révélation !

Upside down, comme son titre l’indique, parle d’un système à polarité inversée. Les protagonistes vivent dans un système solaire à double « gravité ». Deux planètes jumelles liées l’une à l’autre tournent autour du même soleil mais chacune a sa propre gravité opposée. L’environnement est donc, concrètement, découpé entre le monde du bas et le monde du haut. Les paysages se reflètent ainsi en miroir inversé séparant le monde du haut et du bas. La population du haut et celle du bas vivent et bougent dans une dynamique gravitationnelle opposée. L’humanité est ainsi définie par deux pôles complémentaires et inversées. Le film apparaît mettre en image les polarités antagonistes définissant tout système. A plus grande échelle, ici, il est question de mettre en relief le pôle féminin et le pôle masculin de tout système dans l’univers.

Dans cette histoire, la recherche d’équilibre intérieur est traduite, sous forme métaphorique, par une recherche d’équilibre extérieur. Le personnage principal est en quête d’une invention permettant au monde du haut et au monde du bas de se réunir. L’allusion aux âmes jumelles est faite au début de la fiction. Une histoire d’amour entre le savant Adam et sa belle Eden constitue l’ingrédient principal à l’avancée de la recherche sur l’anti-gravité. Adam vit dans le monde d’en bas et Eden vit dans le monde d’en haut. Le bas est dans la pauvreté et le haut est dans la prospérité. Toutefois, le bas vit dans la sensibilité et la créativité alors que le haut vit dans l’égo et le pouvoir.

Les deux amoureux se sont rencontrés, durant leur jeunesse, au sommet de hautes montagnes réunissant leurs deux mondes. Adam vient du monde du bas et Eden vient du monde du haut. Le lieu de leur rencontre constitue une zone interdite. Des abeilles roses butinent les fleurs des deux mondes à cet endroit. Elles fabriquent, avec le pollen rose, un miel délicieux. Ce lieu rocheux constitue ainsi une alcôve où le personnage féminin et le personnage masculin se découvrent dans leur enfance. A l’extrémité de leur univers propre et opposé, ils se reconnaissent et ils se connectent dans un amour polarisé et juvénile. Cet univers montagnard est aussi associé au divin et à l’unité. Il est relié au monde des abeilles. Ces reines réunissent ainsi la terre et le ciel. Elles sont organisées dans leur tâche et elles forment un seul corps, une seule âme pour élaborer la douceur de leur miel.

Symboliquement cet antre, où les deux personnages se retrouvent ensemble, constitue l’œuf originel. Dans cet espace, personne n’interfère dans leurs échanges. C’est un lieu interdit au sommet des deux mondes. Adam et Eden se retrouvent dans une intimité loin des leurs systèmes d’appartenance respectifs. Dans cette bulle protectrice, il va se produire le traumatisme de leur séparation.

La scène de la blessure originelle est ainsi rejouée de manière allégorique. La patrouille des frontières du monde d’Adam (en bas), les surprend dans leur cocon.  Eden doit remonter précipitamment, aidée par Adam. Toutefois, l’accident survient et la corde, permettant une remontée progressive, lâche. Eden subit alors un choc à la tête en rentrant brutalement en contact avec la montagne de son monde du haut. Par loi de gravité inversée, elle « tombe en haut » et elle perd la mémoire. Cette scène chaotique rejoue la blessure de rejet du Masculin et la blessure de séparation vécue par le Féminin. Dans le film, l’énergie féminine polarisée est portée par l’homme et l’énergie masculine polarisée est portée par la femme. Adam vient du monde du bas où la simplicité et la sensibilité règnent. Eden vient du monde du haut où le faire-paraître et la productivité sont dominants.

Ainsi, la chute d’Eden traduit l’expulsion du Masculin hors de l’œuf paradisiaque. La patrouille des frontières du Féminin, le monde d’Adam, est cause de ce rejet du Masculin. Ces forces de l’ordre du Féminin, du bas représentent les règles du monde du Féminin, du ciel. Tout est en miroir inversé dans ce monde d’illusion et de densité. La patrouille du Féminin peut donc être associée aux règles du divin. Le principe fondamental Yin, dont Adam le féminin est porteur, est responsable de cette séparation. Les forces célestes ont séparé le monde unitaire afin d’être dans la création propre à cette énergie féminine. Tout est dit de la séparation originelle au travers de cette scène. Adam souffre également de cette déchirure. Il ne subit toutefois pas la sortie traumatique hors de l’alcôve. Il n’a pas la blessure de rejet. Il a la blessure d’abandon suite à cette césure. Lors de l’accident, Eden perd la mémoire. Ainsi, elle ne se souviendra pas d’Adam. Cette mise en scène souligne alors la manière dont le Féminin et le Masculin sont affectés différemment. Adam, le Féminin, porte la mémoire et la souffrance d’abandon. Eden, le Masculin porte le choc traumatique du rejet et les séquelles physiques. L’un souffre de se remémorer. L’autre souffre de ne pas se remémorer. Dans cet univers d’upside down, l’auteur projette les dynamiques psychiques sur le monde extérieur. Le fonctionnement entre le monde du haut et le monde du bas est une métaphore de la dynamique interactionnelle entre le Féminin et le Masculin sacré.

Dix ans vont passer suite à cette déchirante séparation entre les deux amoureux. Adam continue d’incarner parfaitement le Féminin par sa créativité débordante. Il consacre son travail à la mise au point d’une crème anti-âge. Ses travaux personnels restent associés à la recherche d’équilibre et d’anti-gravité. Ainsi, de manière individuelle et à petite échelle, il poursuit la mission du Féminin de se remémorer la manière de réunir les deux mondes, de sortir de la double polarité. A un niveau modeste et inconscient, il tente de rééquilibrer les champs et de s’extraire de la loi de la pesanteur en fabriquant un produit antiride. Cette crème symbolise alors la dynamique créative et thérapeutique du Féminin.

Non sans hasard, au fil des avancements dans sa connexion à la divine créativité, Adam reconnaît à la télévision Eden. Il retrouve celle qui autrefois faisait vibrer son âme. Elle n’est pas morte, de la même façon, que l’amour d’Adam vis-à-vis de sa moitié n’a jamais cessé d’exister ! Ainsi, un parallèle peut être fait entre la montée en créativité et en vibration du Féminin (Adam) et le retour du Masculin (Eden) dans le champ de perception du Féminin. Ce n’est pas innocent dans le film. Cela pointe la manière dont le rapprochement physique entre le Féminin et le Masculin a lieu à partir du moment où le Féminin développe progressivement son ouverture de cœur et de conscience. Adam, pendant 10 ans, a développé dans ses recherches son intuition et sa sensibilité. De même, le moyen de reprendre contact entre les deux moitiés est également rendu possible par l’identité de chercheur du Féminin. En effet, Eden travaille dans une grande entreprise où Adam va pouvoir proposer son haut potentiel féminin pour se faire embaucher. La créativité du Féminin permet de se rapprocher de l’univers du Masculin...