vendredi 27 avril 2018

Des pratiques thérapeutiques graduelles pour ne pas être anti-thérapeutiques



Capsule vidéo ajoutée sur youtube le 27 Avril  2018

Divers moyens thérapeutiques peuvent être utilisés afin de traiter les traumas physiques et psychiques des hommes. Toutefois, leur pertinence dépend étroitement de la manière dont ils sont pratiqués. Leur efficacité est en lien direct avec leur mode d’administration et leur respect de l’histoire singulière du sujet. Ainsi, un traitement médicamenteux n’aura pas le même effet selon le contexte psychologique dans lequel le souffrant est lors de sa prescription. De même, le dosage et la fréquence de ses prises jouent sur son degré d’efficience.

Des dispositifs thérapeutiques différents répondent aux mêmes conditions d’application pour être opérants. Ainsi, la méditation, le lâcher-prise corporel, l’EFT, l’EMDR, le Reiki, les massages, la libération émotionnelle, les prières, Hoʻoponopono, les régimes alimentaires, les soins énergétiques, la connexion de cœur et mêmes les pratiques sportives sont autant de dynamiques de lâcher-prise à exprimer dans un tempo adéquat. En effet, ces techniques permettent la libération du matériel traumatique favorisant l’équilibre. Toutefois, elles peuvent provoquer des effets anti-thérapeutiques si elles induisent une décharge de souffrances trop rapides. Dans un système, les avancements doivent s’effectuer progressivement pour ne pas réveiller des résistances trop lourdes mettant en danger l’intégrité. Donc, les systèmes de soins obéissent aux mêmes règles d’équilibre que tout système. Le matériel traumatique doit être régulé avec prudence pour permettre son traitement et sa libération progressive. Dans ce monde de densité et de conditionnement/déconditionnement, le temps est une donnée essentielle à prendre en compte et à respecter afin de progresser.

Durant les entretiens thérapeutiques, ce constat est particulièrement mis en relief. Lors d’avancement et de prises de conscience rapides, le souffrant peut vivre des angoisses et des événements contraignants signifiants afin de freiner le processus correcteur. Les résistances s’expriment, dans la même ampleur, que les élans signifiants d’évolution. Ainsi, dans le système corporel, passer d’un régime alimentaire gras à un régime très sain n’est pas anodin. La machine biologique s’emballe et souffre de difficultés d’adaptation à des nouveaux codes d’épuration très différents. L’EMDR est de cette manière aussi une technique à pratiquer avec vigilance et prudence car la libération des traumas peut être très abrupte. Ce travail sensitif doit s’accompagner d’une contenance par la parole signifiante chez le psychothérapeute.

La libération émotionnelle ou corporelle doit également être régulée par des expositions au lâcher-prise non excessif. Pleurer de façon continue en s’isolant pendant plusieurs heures, se laisser aller à des tremblements corporels non-stop au travers de danses effrénées  seraient loin d’être thérapeutiques. En effet, le contraste des états de tension différents engendrerait logiquement des perturbations psycho-somatiques. Ainsi, des souffrants témoignent de contractures, de vertiges, de mal-être lorsqu’ils expérimentent le passage d’un état de stress signifiant à un état de relaxation également important. Pensez à tous ces hyper-impliqués du travail qui ressentent des douleurs lombaires lorsqu’ils se détendent lors de leurs vacances d’été !

Ainsi, cette règle graduelle de libération du matériel traumatique s’appliquerait à tous les systèmes. Toutefois ce code organisationnel devrait être particulièrement respecté dans le système âme jumelle. Ce système répond, en effet, à des exigences d’avancement et de réussite signifiants. Ainsi chaque fragilité, exprimée dans ce système, serait particulièrement bruyante. La relation âme jumelle réclamerait le respect rigoureux des codes d’avancement dans un système. Chaque erreur provoquerait en effet des mouvements déstructurants manifestes. Ainsi, les âmes jumelles seraient particulièrement impactées dans leur intégrité lorsqu’elles ne travailleraient pas dans un tempo adéquat les problématiques rencontrées.

Ce retour sur la régulation des traumas dans un système me semblait essentiel. Cette donnée constituerait, en effet, une clé majeure de l’avancement d’une personne et plus particulièrement dans le système âme jumelle. En effet, le lien constitue un défi ambitieux puisque les jumeaux sont amenés à travailler toutes leurs problématiques en même temps. La moindre de leurs fragilités de fonctionnement serait mise en relief et demanderait à être corrigée rapidement. Dans cette optique, il serait alors compréhensible que ces âmes « à haute sensibilité » soient particulièrement attentives à respecter le rythme de libération des souffrances pour ne pas les alimenter et pour pouvoir s’équilibrer.


dimanche 22 avril 2018

Point de bascule dans le réveil d'une humanité s'équilibrant



Capsule vidéo ajoutée sur youtube le 22 Avril  2018

Il y aurait, en chacun de nous, un point de bascule et de saturation des problématiques vécues. Ainsi, au Centre, je rencontre des souffrants vivant des crises graduelles ou la crise finale. Durant les crises transitoires et graduelles, il y aurait démantèlement partiel des rigidités. Toutefois, il serait possible de revenir sur des anciens schémas dysfonctionnels après une période de récupération physique et psychique. Lors de la crise finale, le souffrant ne pourrait plus reprendre ses repères égotiques familiers et déstructurants. L’inconscient protégerait alors l’homme en le rendant définitivement allergique à des habitudes dysfonctionnelles bien ancrées en lui. La crise finale serait ainsi la crise salvatrice mais douloureuse où il n’y aurait plus possibilité de retour en arrière, de retour dans un faux-self ligotant.

Ainsi, un point de bascule existerait afin de libérer définitivement l’ego de ses traumas.  La conscience sortirait de son endormissement et des paralysies liées à ses peurs. L’étouffement de l’authenticité de l’être deviendrait insupportable. Le masque erroné et imposant ne serait plus tenable. Le souffrant saturerait alors des anciens schémas artificiels enfermants. Un seuil de tolérance au « faux » serait franchi. La personne ne pourrait plus se replonger dans ces codes égotiques illusoires du passé même de façon transitoire. Auparavant, entre deux crises graduelles, le souffrant pouvait revenir transitoirement à ses anciennes dynamiques désadaptées. Lors de la crise finale, il ne pourrait plus. Un certain niveau d’éveil et de retour à l’authenticité serait atteint afin de maintenir définitivement la personne loin de ses anciens schémas déstructurants. Même lorsque le sujet souhaiterait se replonger dans ses habitudes égotiques pour faire une pause, il ne parviendrait plus à trouver le soulagement d’une familiarité rassurante.

Son âme le protègerait au travers du symptôme. Le symptôme se densifierait à force d’entêtement et d’allers-retours de l’individu entre élan spontané d’avancement et résistances légitimes au changement. Le trouble grossirait alors et amplifierait sa charge de stress en traduisant l’enkystement de la problématique. L’alimentation du trouble, au fil du chemin, permettrait toutefois d’aménager un cadre plus contraignant afin d’obliger le sujet à prendre le bon chemin. Ainsi, ne pourrions-nous pas transposer ce point de bascule dans l’avancement en conscience du souffrant au point de bascule qu’une collectivité pourrait atteindre dans son éveil ? Tout est sous-système et tout système fonctionne de la même manière. Dans cette dynamique, l’ouverture croissante de conscience, dans une collectivité, s’étendrait à l’ensemble du système (passé un certain seuil d’avancement évolutif). De la même manière qu’un individu ne pourrait plus se ré-endormir dans une lecture égotique biaisée à un stade avancé de son évolution, l’humanité ne pourrait plus reprendre ses anciens schémas dysfonctionnels lorsqu’un certain nombre d’individu se serait éveillé de façon satisfaisante.

Cette lecture systémique renverrait alors à cette masse critique de personnes éveillées obligeant au dénouement définitif des déséquilibres inhérents à ce monde. Ainsi, les symptômes d’un groupe s’exprimeraient le temps nécessaire au démantèlement des problématiques totales qu’ils dénonceraient. En parallèle, un souffrant, à un stade solidifié de son affirmation, ne verrait plus ses symptômes disparaître jusqu’à leur résorption complète. Il n’y aurait plus possibilité d’allers-retours entre pause et travail sur le matériel traumatique. Les désorganisations se manifesteraient durablement jusqu’à leurs enrayements entiers.

La saturation définitive de la problématique, qu’elle soit individuelle ou collective, s’expliquerait par une ouverture de conscience signifiante entravant toute possibilité de régression. Ainsi, les souffrances de l’homme comme de l’humanité, ne supporteraient plus l’aveuglement face à ce qui les ont provoqués. L’accès à un certain seuil d’authenticité protégerait de toute replongée dans d’anciens schémas égotiques douloureux. Toutefois, ce réajustement sur des codes plus fonctionnels obligerait l’expression de symptômes contraignants dans les débuts d’avancement. Les résistances au changement, même structurant, seraient en effet significatives. Elles ne pourraient se démanteler que très progressivement dans ce monde dense de conditionnements. Le symptôme traduirait alors cet enclenchement évident du retour à l’équilibre. Toutefois, il manifesterait également les résistances s’y associant dans les premiers temps. Le symptôme contraindrait ainsi au bon cadre d’avancement que le sujet, apeuré par la nouveauté, n’aurait pas l’initiative de mettre en place volontairement.

Un système, qu’il soit individuel ou collectif, développerait des symptômes croissants et durables plus il s’ouvrirait en conscience. Logique, le symptôme détiendrait en son cœur la clé pour évoluer. Le symptôme devrait donc être obligatoirement résorbé pour passer aux étapes suivantes. Comme dans un jeu vidéo, plus le joueur avancerait dans les niveaux, plus il relèverait des défis ambitieux à obligatoirement dépasser pour avancer. Les obstacles/symptômes deviendraient plus complexes afin de révéler l’essence lumineuse du joueur dans toute sa profondeur. Toutefois, le  compétiteur serait mieux expérimenté afin d’évoluer plus facilement au fil des étapes.

Transposé au système univers, l’humanité vivrait des déséquilibres signifiants à résoudre de façon de plus en plus soutenue au fil de l’éveil de ses âmes. Une masse critique de personnes réveillées serait alors attendue afin de permettre la dissolution totale des maux de la terre. Ainsi, ce point de bascule engendrerait des dysfonctionnements en continu afin d’épurer les souffrances collectives dans leur totalité. Passé un certain seuil de réveil, la lumière épurerait à long terme toute zone d’ombre. Ce point de bascule décisif ne permettrait pas à ses habitants de freiner dans leurs efforts de guérison pour faire une pause. L’humanité serait alors obligée d’épurer l’ensemble du matériel traumatique/symptomatique créé au fil de son histoire afin de retrouver son point d’équilibre parfait. Son réveil à l’authenticité lui imposerait, en effet, un cadre de vie en concordance, c’est-à-dire un cadre libéré de tout égo traumatisé.