lundi 16 mai 2016

Des enfants symptomatiques éveillant leurs parents (Partie 3/8)



Le symptôme révélateur de la dimension angélique des enfants éveillés


Cette approche spirituelle, concernant les enfants de cette nouvelle ère, fait résonance avec les observations systémiques posées en thérapie familiale. Bien sûr, il n’est pas question de définir en ces termes la totalité de la jeune génération. Cependant, dans ma pratique, je rencontre fréquemment ces chérubins doués de ces grandes qualités.

Ce constat est logique car leur nature hypersensible, généreuse et aimante les conduit à assumer leur mission inconsciente d’aide au travers du « symptôme ». En effet, le symptôme, comme nous l’avons longuement vu, est la solution pertinente à un problème relationnel non élaboré consciemment !  Ces enfants ne se souviennent plus de leur essence et de leur but originel. Ils ne peuvent donc opérer cet acte de guidance auprès des leurs volontairement. Ils le font donc « intuitivement » sans réaliser vraiment ce qu’ils font. Le symptôme, expression inconsciente, vient alors révéler la nature « guérisseuse » mais aussi « amnésique » de ces enfants appartenant à un autre monde. 

Cette explication « cosmique », donne alors au thérapeute systémicien des réponses. En effet, combien de fois ai-je été fascinée, mais aussi complètement déstabilisée, par le génie de ces petits créatures « apparemment » ingénues, à trouver des solutions « symptomatiques » pour leur groupe. Il est perturbant de constater, à chaque fois, qu’elles ne semblent pas conscientes de la manière dont leurs maux obligent les adultes à se désaliéner de leur souffrance ! Combien de scènes de vie quotidiennes décortiquées en séance où il est manifeste que l’expression désadaptée de ces enfants est la réponse « adéquate » au problème du système ! Il s’agit de formidables scénarios bruyants mais créateurs d’une justesse structurante dans ses détails et son contenu. L’enfant semble étonnamment découvrir, au même moment que son système, l’utilité et la pertinence absolue de son symptôme.

L’approche métaphysique de ces enfants permet alors de soulever un lourd voile pour sortir de la confusion. Ce regard élargi explique la dimension « oubliée » mais toujours « opérante » de la mission de vie de ces bambins exceptionnels ! Dans la densité de cette troisième dimension, ces êtres « angéliques » ont perdu leur mémoire mais pas leur intention « divine » !

Le symptôme est en effet le révélateur d’un stress groupal condensé à l’endroit d’un de ses membres. Celui-ci se caractérise par sa sensibilité, sa générosité et sa créativité symptomatiques désaliénantes. Souvent, le patient « désigné », dans un système, est un enfant. Ce constat prend alors sens sous cet angle multidimensionnel de l’approche relationnelle.

En tant que thérapeute, il est fréquent mais aussi logique de rencontrer ces enfants dans nos cabinets. En effet, ils intégreraient préférentiellement des systèmes dysfonctionnels en vue de les aider. Leur grande sagesse serait bienvenue dans ces familles moins équilibrées. De plus, ils ont oublié d’où ils viennent et quel est le but salvateur de leur existence. Ils ont donc tendance à discréditer leur fonctionnement même si celui-ci est fortement ancré dans leur programme missionnaire. Par conséquent, leur aide ne peut s’exprimer que dans la complexité d’une situation rigide et dans une dynamique inconsciente. 

Le symptôme est alors l’outil adapté pour répondre à ce cas  de figure ! Il a la force de la contrainte que l’enfant n’a pas lorsqu’il est face à la suprématie des adultes. En effet, le trouble peut induire, par ses règles d’expression, les bonnes dynamiques que l’homme se refuse à prendre volontairement. De même, le symptôme est le langage de l’inconscient dans la mesure où ces petits guérisseurs ne peuvent pas s’exprimer consciemment. Ils ont des difficultés, dans cette lourde densité, à se remémorer leur essence divine et le sens thérapeutique de leur comportement désadapté. 

Ces enfants symptomatiques sont donc souvent les instigateurs de démarches psychothérapeutiques à l’intérieur de leur système. Ils initient ce mouvement structurant par leurs maux dérangeants.

La suite (quatrième partie) la semaine prochaine...