vendredi 12 février 2021

Sémiologie d'un mot ou étiologie d'un fléau ?


Article du 12 Février 2021

De l’arbre de la connaissance au mouvement apocalyptique biblique, chaque pas de l’homme apparaîtrait dicter, en permanence, par des règles d’équilibre et magnétique précises obéissant à la hiérarchie des systèmes polarisés. Les espaces, les personnages, les personnes, les éléments, les nombres, les couleurs, les animaux et les actions revêtiraient une valeur symbolique fondamentale pour accéder à la compréhension de l’évolution et du fonctionnement de ce monde polarisé.

-   La Babylone représenterait tous ces groupes, espaces égotiques intéressés par l’argent, par une créativité (chanteurs, musiciens, harpes) mise au service de la luxure, des commerces (mer, maritimes = ego, pouvoir, matérialisme)  et leurs systèmes d’exploitation (bruit de la meule ). Dans la Babylone, on n’entendra plus la voix des jeunes mariés (systèmes polarisés non matures donc déséquilibrés). La bête et les rois de ce monde (= égotique) sont présentés comme détestant « la Prostituée de Babylone » ( corps intime, authenticité vendu pour des biens). Ils  la mettront à nu, ils « mangeront ses chairs » (= âme), ils la consumeront par le feu (matériel traumatique flambant).  Les deux pôles d’un lourd système dysfonctionnel se retourneraient alors l’un contre l’autre quand les systèmes fonctionnels ne les nourriraient plus, ne leur permettraient plus d’exister : «  Dieu leur a mis à cœur de réaliser son propre projet en ayant la même pensée et en donnant leur royauté à la bête jusqu'à ce que les paroles de Dieu soient accomplies. ». Cette dynamique apocalyptique traduirait la dynamique des systèmes polarisés en fin d’équilibrage parfait ».

-        « Le dragon/serpent projeta de sa gueule des masses d’eau ( émotions) pareilles à un fleuve derrière la femme pour que les flots l’emportent. Mais la terre vint au secours de la femme : la terre (raison) ouvrit sa bouche et engloutit les masses d’eau que le dragon avait projetées de sa gueule. ». Le dragon représenterait un serpent à ailes (hommes angéliques d’esprit luciférien). Il essaierait de déstabiliser émotionnellement (eau) la femme par des jeux polarisés très dysfonctionnels. La femme pourrait toutefois compter sur sa raison et son ancrage de cœur équilibré (terre) pour mettre en lumière l’ego du serpent.

-  Les deux bêtes symboliseraient les deux polarités complémentaires du plus haut système dysfonctionnel. L’étymologie de ce mot renvoie à l’idiotie, la bêtise, une intelligence rudimentaire placée au service des pulsions instinctives. Dans les multiples allégories animalières de la Bible, il semblerait être souligné la basse conscientisation des systèmes égotiques décrits et le mode primaire des fonctionnements. Les bêtes sont décrites avec des attributs du règne des animaux CAD un système à moins haute conscientisation que le système humain. : «  La bête que je vis était semblable à un léopard; ses pieds étaient comme ceux d'un ours, et sa gueule comme une gueule de lion. Le dragon lui donna sa puissance, et son trône, et une grande autorité. » apocalypse 13.2

-        Les épidémies, les malheurs et la mort sont également abordés dans la Bible lorsque l’on parle de la bête. Ils toucheraient celui qui emprunterait la marque de la bête et celui qui « achèterait et vendrait ».

 « et que personne ne pût acheter ni vendre, sans avoir la marque, le nom de la bête ou le nombre de son nom. » Apocalypse 13.17

« Et je vis paraître un cheval de couleur pâle. Celui qui le montait se nommait la Mort, et l’Enfer le suivait. On leur donna pouvoir sur la quatrième partie de la terre, pour faire tuer par l’épée, par la famine, par la mortalité et par les bêtes féroces de la terre. » Apocalypse 6.8

 Ainsi, les fléaux paraissent associer à une faible conscientisation : à la marque de la bête. Ce manque d’équilibre et d’éclairage est lui-même relié à l’égo et au matérialisme. La logique des systèmes polarisés serait là encore mise en relief puisque l’équilibre dépendrait d’une richesse subjectivée de vérité (opposé à la marque de la bête). Le déséquilibre serait associé à un excès, à un partage égotique, à une richesse concrète et matérielle (acheter/vendre). Ainsi en cette ère épidémique, la problématique collective serait profonde et causée par un virus interne et non externe. Les dysfonctionnements psychiques et physiques actuels de l’homme proviendraient de ses problématiques intérieures et relationnelles non réglées. Plus l’homme se serait rigidifié, enkysté dans des codes d’équilibre faux, plus il aurait des difficultés à s’ajuster à cette ère de haute conscientisation. Au-delà de clés secondaires de colmatage externe (soins, médicaments, aides relationnelles), le réel médicament de guérison nécessiterait non sans hasard du mérite : efforts dans le temps et patience. Le réel médicament serait donc l’affirmation juste pour accéder progressivement, dans l’expérimentation, aux codes d’équilibre et de bien-être de ce haut système existentiel.