Article du 9 Février 2021
Le jardin d’Eden serait un espace symbolique d’équilibrage parfait du monde polarisé. Cet espace paradisiaque (esprit) n’aurait pas pu perdurer durant les premiers temps de l’humanité (corps). En effet, la haute conscientisation de l’esprit ne pouvait pas encore intégrer un corps et une matière immature à ce moment-là de l'histoire primaire. Le jardin d’Eden, à cette époque, aurait pu alors se comparer à « une cage dorée » dans laquelle le Divin aurait enfermé ses enfants. Il aurait voulu les protéger d’un environnement extérieur inévitablement dangereux. Dans les premiers temps des apprentissages et équilibrages polarisés, le hors « jardin d’Eden » ne pouvait être qu’une jungle à découvrir et à apprivoiser. L’homme devait expérimenter dans une matière rudimentaire et hostile afin d’affiner ses habiletés physiques et psychiques. Intégrer un esprit lumineux réclamait un corps solide et une raison des plus équilibrées. Mettre Eve et Adam, dans le jardin d’Eden, c’est mettre un esprit élevé dans un corps immature. Le corps fuit et s’échappe obligatoirement dans une exploration douloureuse pour s’ajuster. Ainsi, Eve et Adam durent être chassés du Jardin d’Eden et connaître la dure labeur, le dur enfantement, les dures relations afin d’apprendre et de solidifier/équilibrer leur corps polarisé (serpent tentateur, « Dieu dit à la femme : J’augmenterai la souffrance de tes grossesses, tu enfanteras avec douleur, et tes désirs se porteront vers ton mari, mais il dominera sur toi” (Genèse 3 : 16). Eve et Adam devaient suivre les lois d’un rigoureux et ambitieux apprentissage polarisé pour qu’une conscientisation élevée puisse intégrer leur corps de matière. Pour une Lilith unifiée et égocentrée, l’exploration dans un monde de partage (polarisé) ne pouvait être qu’encore plus terrible. Dans les écrits anciens, il est dit qu’elle se serait unit à Satan et aurait enfanté de nombreux démons. La logique des systèmes polarisés (avec le haut système polarisé : esprit angélique (+)/ corps humain (-)) expliquerait ainsi étroitement ces premiers temps de la genèse. Dans leur essence actrice et curieuse, Eve et Adam ne pouvaient que s’ennuyer dans le jardin d’Eden et donc désobéir pour survivre et ne pas aller à l’encontre de leur nature. Dans son grand amour, le Divin avait voulu leur épargner les dangers de l’émancipation. Toutefois, seule l’expérimentation pouvait leur permettre d’élever leur conscientisation et intégrer le sens des vérités de ce monde. Lorsqu’ils touchèrent à l’arbre de la connaissance, Eve et Adam découvrirent qu’ils étaient nus. Ne serait-ce pas une manière métaphorique de signifier que l’accès à une connaissance « théorique et sans implication» ne permettrait pas d’intégrer la vérité. Cela ne ferait que mettre en relief, de manière signifiante, l’ignorance de celui qui découvre tout ce qu’il a à apprendre !