dimanche 19 novembre 2017

Upside down (partie 2) : Fiction ou réalité sur la mission d'un système polarisé ?


Capsule Vidéo Youtube ajoutée le 18 Novembre 2017 (partie 2)

Transworld est une grande entreprise ambitieuse, au centre des deux mondes, où les besoins égotiques de pouvoir du Masculin s’expriment fortement. Les gens d’en haut et d’en bas sont à des distances physiques moindres dans ce jeu de miroir de gravité opposée. Transworld et l’alcôve rocheuse se trouvent ainsi au centre des deux mondes. Les distances physiques sont les moins importantes entre les deux mondes. Ces deux espaces sont opposés et complémentaires. L’un est en ciment, l’autre est naturel. Ils représentent les deux extrêmes de deux univers différents. L’alcôve représente l’antre des amoureux et la partie la plus structurée du pôle Féminin. Transworld représente un business des plus égotiques et la partie la plus déstructurée du pôle masculin. Ainsi, ces deux espaces sont à haut niveau vibratoire de par le rapproché de leur pôle antagoniste. Ces univers si différents peuvent « manifester » tout l’amour de ce haut champ énergétique (alcôve) comme toutes les tensions égotiques faisant désordre dans ce décor  vibrant (Transworld) !

Ainsi, le film ne laisse pas de place au hasard dans la disposition de chaque personnage et de chaque événement. Donc, le Féminin polarisé (Adam) est dans les retrouvailles avec le Masculin polarisé (Eden) à un moment de haut potentiel créatif. De même, lors de la reconnexion, le Féminin et le Masculin se retrouvent dans un univers masculin parasitant et cultivant le Faux-self.

Leur séparation originelle a eu lieu dans un univers Féminin chaleureux et intimiste. Les retrouvailles se déroulent dans un univers Masculin égotique et froid. Tout est jeu de miroir et de dualité complémentaire. La séparation originelle et les retrouvailles constituent deux événements présentant une dynamique opposée. Leur complémentarité s’origine du jeu de dualité. La séparation originelle se passe dans le mode d’en bas, lieu céleste du Féminin. La reconnexion a lieu dans le monde d’en haut, lieu désunifié de la grande entreprise. Tout est en miroir inversé lorsque nous passons du pôle céleste au pôle terrestre ! Lors de la séparation, le chaos surgit dans l’endroit intimiste et sécurisant. Lors des retrouvailles, le calme règne dans un endroit froid et divisé. En effet, la rencontre des amoureux est assez neutre et sur le ton de l’indifférence car Eden ne se souvient plus d’Adam. Ainsi, cette scène des retrouvailles met particulièrement en relief la difficulté des deux âmes jumelles à se retrouver lors des débuts de la reconnexion. L’environnement égotique ne s’y prête pas. Le Masculin (Eden) a oublié le Féminin par choc traumatique et par sur-conditionnement aux règles de la dualité. Le Féminin emprunte le masque d’une fausse identité masculine pour susciter la rencontre. Adam est obligé, en effet, de se revêtir de « matière inversée » pour échanger avec Eden. Les employés des deux mondes ne communiquent pas entre eux. L’entreprise cultive la différence et les contacts sont réduits à ceux exclusivement nécessaires et professionnels. Ainsi, Adam se rend dans le bureau d’Eden pour communiquer mais en se soumettant aux lois de gravité du monde Masculin. Il emprunte le masque du Faux-self pour pouvoir se mettre en relation avec sa promise et déjouer l’environnement égotique les séparant.

Adam prend les apparats du Masculin auprès d’Eden. Ce jeu de faire-paraître ne l’empêche pas d’être authentique dans son discours de Féminin polarisé auprès d’elle. Eden est d’ailleurs charmée. Toutefois, Adam ne peut rester longtemps auprès d’elle car les contraintes gravitationnelles reprennent le dessus. Le port de « matière inverse », la matière du haut, permet à Adam d’être aligné aux mêmes repères spatiaux qu’Eden. Il subit les mêmes forces de gravité que sa moitié. Il vit cependant le basculement de sa polarité sur un temps restreint. En effet, le poids d’Adam est modifié par la matière inversée. Cependant cet ingénieux dispositif entraîne, par contact des matières inversées, une surchauffe à long terme. Ses chaussures et habits s’enflamment.

La combustion des objets est symbolique. Elle souligne l’effet explosif  de la réunion de deux univers à niveau attractif élevé mais trop encore retenu dans l’égo. Chaque faille ne peut résister à une désagrégation radicale dans un cadre d’amour ne souffrant pas l’inauthenticité. Ainsi, l’agent de sécurité ou le début du feu viennent plusieurs fois déranger les protagonistes dans leurs retrouvailles. Ces éléments mettent en relief la difficulté des flammes jumelles à se rejoindre tant qu’elles baignent dans un environnement divisé et qu’elles vivent selon des codes égotiques. Le monde du Masculin est, plus encore que le Féminin, exposé au paraître et à la distanciation. Son environnement cultive les valeurs illusoires de dualité.

Le Féminin polarisé porte seul les contraintes de cette dualité tant qu’il ne s’est pas révélé auprès du Masculin dans son authenticité. Adam cache à Eden, durant les premières rencontres, sa véritable identité. Il n’ose pas s’afficher en tant que Féminin auprès d’elle. Il lui fait croire qu’il vient, comme elle, du monde d’en haut en déjouant les lois de la gravité. Cette posture est lourde de conséquences puisqu’elle met en danger le Féminin. Il s’enflamme ou il est poursuivi par les forces de l’ordre.
Cette mise en scène est encore une allégorie de la souffrance du Féminin à endurer seule, dans un premier temps, les ambitions de cette relation hautement vibrante. Il conscientise davantage la nature du lien. Il fait donc les efforts pour trouver les solutions à la réunion. Il est donc obligé de s’immerger laborieusement dans l’univers du Masculin afin de lui remémorer la dimension divine de leur amour. Adam essaie de réveiller la mémoire d’Eden dans les premiers échanges. Le Féminin adopte alors, à minima, les codes dysfonctionnels de l’environnement du Masculin pour garder une proximité avec lui. Ainsi, Adam se rend aux étages où se trouve le bureau d’Eden. Il prend le masque du masculin en portant de « la matière inverse » sur lui. Il adopte les codes du travail et de l’agir propre au Masculin pour rentrer en contact. Bref, le Féminin se fond dans l’environnement de sa moitié pour créer à nouveau l’intimité. Cependant, lors des retrouvailles, le Masculin est plongé, en plein cœur de la matrice égotique. Si la Féminine se connecte à la lumière pour aider, le Masculin porte l’ombre dans son amour inconditionnel. Ainsi, le Masculin ne sait pas mettre ses limites et il ne sait pas critiquer les dysfonctionnements de son entourage. Il choppe et reproduit alors dans cet aveuglement les manques extérieurs.

Tant qu’Adam porte l’habit du Masculin, il ne dévoile pas suffisamment son Féminin. Il préserve les codes du « faire » plutôt que de « l’être » chez un Masculin non pleinement réalisé. Il maintient alors la relation dans un état de déséquilibre. Le Féminin s’éveille, il a retrouvé sa moitié. Il est donc dans une expression plus évoluée de ses qualités féminines. En se faisant passer pour une personne d’en haut, Adam fait croire qu’il est de dynamique Masculine. Il ne révèle pas donc pas le jeu complémentaire Féminin/ Masculin dans lequel lui et Eden doivent être pour incarner l’amour pure ressenti. Par peur de perdre Eden, il étouffe son identité de Féminin et calque son fonctionnement sur celui du Masculin.


Cette configuration relationnelle rappelle les biais du lien AJ dans ses débuts. Le Féminin développe son ouverture de cœur et de conscience. Il essaie alors d’emmener le Masculin sur le même chemin. Toutefois, lorsque le Féminin polarisé constate que le Masculin polarisé ne le suit pas, il a tendance à freiner son éveil. Le Féminin répond aux peurs égotiques du Masculin. Le Féminin cherche alors à revenir dans la matrice d’illusion pour rester auprès de sa moitié. Toutefois, cette stratégie ne peut pas fonctionner. La reconnaissance et l’éveil ont eu lieu. Le Masculin devra se décharger également des règles de séparation s’il veut retrouver son Féminin évoluant irrémédiablement vers l’unité depuis leur retrouvaille. Ainsi, Adam subit la surchauffe de son corps. Ses habits flambent tant qu’il se présente dans une fausse identité de Masculin polarisé auprès du Féminin polarisé. Le travail d’épuration de l’ego ne peut pas se faire. Adam doit s’afficher authentique. Il doit accepter que la réunion ne pourra se faire que lorsqu’il sera vrai et lorsque sa moitié aura fait de même. Le Féminin ne doit pas préserver le Masculin d’avoir à affronter ses failles égotiques en revêtant le jeu du faire-paraître. Le feu met en relief tout ce qui est à épurer des problématiques de chaque moitié. Le feu est une métaphore, pour représenter le chaos et les conflits perdurant dans la relation tant que le Féminin et le Masculin polarisés répondent au jeu de la dualité. Ils doivent pouvoir affirmer leur amour aux yeux de tous. Tant que leur environnement les divise et qu’il accepte les règles duelles, ils ne peuvent pas vivre cet amour inconditionnel. Celui-ci ne peut exister que sous des codes unitaires.