Capsule Vidéo Youtube ajoutée le 22 Juillet 2017
Nos conflits internes émergent d'un manque de dialogue entre
l'adulte en devenir, que nous sommes, et notre enfant intérieur. Sortir de nos
problématiques, c'est réengager les échanges entre ces deux protagonistes et
les réconcilier. La partie mature de l'homme aspire à guider sa partie blessée
et immature du passé vers des chemins d'authenticité et de guérison.
Ainsi, « l'adulte pédagogue » constitue ce référent ferme et
aimant capable de contenir les peurs traumatiques de son « enfant intérieur ».
Le petit être est perturbateur mais il est bienveillant dans ses intentions. Il
mobilise des défenses surprotectrices en réaction à des situations
insécurisantes non élaborées du passé.
L'adulte en devenir doit alors être cet enseignant patient
et à l'écoute de son enfant intérieur apeuré. Il doit certes le confronter à
ses peurs disproportionnées mais il doit respecter son rythme d'avancement.
Ainsi, un dialogue constructif peut s’engager entre cet
adulte pédagogue et cet enfant phobique, un dialogue entre « le Soi supérieur »
et « l'Ego ».
Le Soi supérieur doit
aider à désactiver les réactions excessives défensives de l’Ego. Pour cela, il
doit mettre en relief la manière dont son « petit personnage » reste ancré dans
des défenses traumatiques alors qu’il n’y a plus de danger. Dans une analyse
relationnelle exhaustive, il est question de pointer la manière dont l’enfant
intérieur rejoue les dynamiques défensives adaptées du passé mais qui ne sont
plus adéquates à l’heure actuelle.
Il est important alors de gratifier et de remercier cet «
enfant émotionnel » qui a su protéger le sujet autrefois. Toutefois, « l’adulte
en devenir » doit reprendre les rennes et affirmer que c’est à lui maintenant
de guider et de protéger l'enfant. En effet, si l’enfant intérieur a su
mobiliser les bonnes défenses durant les traumas, l’adulte en devenir doit
démontrer, aujourd’hui, que ces dynamiques de protection ne sont plus
pertinentes.
La situation actuelle n’est plus insécurisante. Elle
nécessite donc un rétablissement de codes nouveaux et des expériences
correctrices. L’adulte en devenir se présente alors comme ce pédagogue soulignant
les réactions excessives de son élève et
il lui indique leurs origines primaires. Il rassure l’enfant intérieur
en mettant en relief la manière dont les contraintes actuelles vécues
(symptômes, accidents, événements négatifs) détiennent la clé de la guérison.
Dans une analyse systémique mentalisée et appliquée, il
donne des repères concrets afin de calmer les craintes réveillées du passé.
L’enfant phobique a, en effet, besoin de matériel tangible pour lâcher-prise et
écouter son être profond. Les observations systémiques donnent cette logique
relationnelle démontrant la manière dont le symptôme est le langage aidant de
l’inconscient et de l’âme.
Par conséquent, l’enfant intérieur reçoit un enseignement
intellectualisé des grands principes thérapeutiques de ses souffrances et de
ses contraintes. L’adulte pédagogue fait du "Mental" un allié car il
l’utilise pour rassurer les peurs égotiques de l’enfant. Quoi de plus pertinent
que l’outil de la 3 D pour contenir les peurs illusoires de la 3 D ?
Ainsi, cette mise en scène allégorique des échanges entre
l’enfant intérieur apeuré (Ego) et l’adulte pédagogue (Soi supérieur) est une
clé dans la libération de l’être authentique.
Au travers de quelques situations cliniques abordées dans
cette vidéo et d’un article rédigé sur mon blog « dialogue interne »
http://adeline-gardinier.blogspot.fr/, il est mis en relief la manière dont ce
dialogue interne opère.
Il est important de considérer la présence de cet enfant
intérieur. Il vit et agit dans tout adulte en devenir. La mise en relation de
ces deux protagonistes internes permet une reconnaissance et une libération des
blessures affectives. L’enfant apeuré est entendu dans ses traumas et l’adulte
pédagogue peut lui indiquer le chemin d’exposition à ses phobies pour s’en
dégager.
Dans un discours rationnel et systémique, l’adulte offre un
outil mental « rassurant » à son élève pour lui donner la force de se
confronter à son problème. Il démontre la manière dont le symptôme est un « ami
» proposant le cadre fonctionnel à la libération des souffrances. Une sciatique
peut alors dégager d’une peur de ralentir le tempo, une phobie aide à sortir de
relations trop impliquées, un délire dénonce une position sacrificielle dont il
est difficile de s’extraire….
L’enfant apeuré peut réaliser que le rejet actif de ses
troubles alimente la problématique. Il doit arrêter de résister à la solution
pour se libérer. Il doit accepter ses émotions et ses somatisations pour les désagréger.
Ainsi, je vous invite dans une magnifique exploration des
jeux symptomatiques et accidentels de la 3 D révélant le langage de
l’inconscient et de l’âme. L’adulte pédagogue (le Soi supérieur) propose à son
enfant intérieur apeuré (l’Ego) le décryptage de ce « rébus divin » afin de le
guérir. L’élève peut alors, à nouveau, s’amuser et lâcher-prise. L’adulte en
devenir peut, lui, reprendre son chemin d’évolution car il n’est plus parasité
par le bruit et les peurs débordantes de son enfant intérieur. La
réconciliation libératrice et bienfaitrice peut avoir lieu ……..